
Dengue, chikungunya et Zika : prescriptions biologiques
Selon la date de début des signes :
- entre J+1 et J+7 : RT-PCR sang
- à partir de J+5 : sérologie
L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes a reçu plusieurs signalements de cas autochtones de chikungunya et de dengue depuis le début de la surveillance estivale. Retrouvez les informations sur ces maladies et les recommandations pour votre pratique en tant que professionnels de santé.
La dengue, le chikungunya et le Zika sont des maladies infectieuses dues à des virus. Elles se transmettent principalement par l’intermédiaire de piqûres de moustiques tigre (aedes albopictus).
Chaque année en métropole, une surveillance renforcée des arboviroses transmises par le moustique tigre a lieu du 1er mai au 30 novembre.
Entre le 1er mai et le 5 août 2025, ont été identifiés :
Depuis le mois de juin 2025, plusieurs foyers de transmission autochtone d’arboviroses ont été détectés dans la région. Ces personnes ont ainsi contracté la maladie sans avoir voyagé dans une zone où ces maladies sévissent, dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.
Vous trouverez toutes les informations sur ces situations dans la rubrique Alertes sanitaires sur le site internet de l’ARS. Les médecins des secteurs concernés par un cas autochtone sont informés via leurs instances (CPTS, URPS…) ; les laboratoires et les services d’urgence le sont également.
Devant tout cas suspect d’arbovirose (importé ou non), les recommandations sont les suivantes :
Il s’agit de rechercher simultanément les trois arboviroses en raison de symptomatologies peu discriminantes, d’un mode de transmission et d’une répartition géographique identiques (région intertropicale).
Cette prescription est à adapter en fonction de la date de début des signes (J0) et la date à laquelle sera effectué le prélèvement, comme indiqué sur le schéma ci-dessous :
Selon la date de début des signes :
En cas de résultat IgM positif isolé, il est nécessaire de prescrire la réalisation d’un 2e prélèvement dans un délai de 15 jours au minimum après le premier.
Si un patient est infecté et qu'un moustique de type Aedes le pique, ce dernier peut devenir vecteur du virus et contaminer une autre personne de son entourage en la piquant.
Aussi devant toute suspicion, il convient de demander au patient de se protéger contre les piqûres de moustiques pendant les 7 jours qui suivent le début des symptômes et dans l’attente des résultats biologiques. Pour cela, il est recommandé au patient de :
Voir plus de conseils pour se protéger contre le moustique tigre.
L’objectif de ces recommandations est de limiter les risques de dispersion du virus. Lorsqu’un cas est confirmé, l’ARS doit mener des opérations de démoustication dans les lieux fréquentés par le patient infecté.
Tous les cas positifs doivent être signalés sans délai au point focal régional de l’ARS, à l’aide d’une fiche de déclaration obligatoire, si possible doublée d’un appel téléphonique : ars69-alerte@ars.sante.fr / 08 00 32 42 62
Devant toute prescription d’analyse biologique à visée diagnostique pour l’un de ces 3 virus, les recommandations sont les suivantes :
Étape 1 : vérifier la prescription d’une recherche simultanée des 3 infections.
Les symptomatologies étant peu discriminantes, le mode de transmission et répartition géographique identiques, il convient, si nécessaire de modifier la prescription, afin de lancer une recherche simultanée des 3 infections : dengue, chikungunya, Zika, conformément à l’article L. 6211-8 du CSP.
Lorsqu’un cas autochtone est identifié, et afin d’éviter l’installation de chaînes de transmission des virus, l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes et Santé publique France mènent des investigations à la recherche de cas potentiels autour de la personne contaminée. Des enquêtes en "porte à porte" sont réalisées autour de son domicile (dans un périmètre de 200 mètres), dans l’objectif de s’assurer :
Une opération de démoustication, menée par l’EIRAD (entente interdépartementale de démoustication), est également mise en œuvre afin de limiter les risques de transmission en éliminant les gîtes larvaires et les moustiques adultes, vecteurs du virus.