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Cas groupés d’infection par le virus Monkeypox

Dernière mise à jour :
22/09/2022

Plusieurs cas d’infections autochtones à Monkeypox (MKP) ont récemment été signalés dans plusieurs pays d’Europe, notamment chez des personnes ayant des relations sexuelles multipartenaires fréquentes.

À ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins.

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Symptômes et transmission

La période d’incubation peut aller de 5 à 21 jours. 

L’infection débute par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une asthénie. La maladie provoque également des ganglions. Les adénopathies (cou, face…) sont volumineuses. La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes.

Dans les 1 à 3 jours (parfois plus) suivant l’apparition de la fièvre, le patient développe une éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’étendre à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux. Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées. Il convient de noter que les cas récemment détectés chez les HSH ont signalé une prépondérance de lésions dans la région génitale. L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les lésions passent par différents stades successifs (macule, papule, vésicule, pustule puis croûte), et évoluent de façon uniforme. Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses. La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.

La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses.

Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.

La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.

Dans ce contexte, la vigilance est requise devant tout cas évocateur.

Pour rappel, l’infection à Monkeypox est une Maladie à déclaration obligatoire (MDO) au même titre que les autres orthopoxviroses. Tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé.

MDO - Site internet de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Conduite à tenir

En cas d’apparition de symptômes (fièvre et éruption cutanée avec des vésicules), le patient doit respecter un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines).

Vaccination

À titre dérogatoire, l'arrêté du 25 mai 2022 autorise 2 vaccins (vaccin IMVANEX® et vaccin JYNNEOS®) dans le traitement prophylactique des personnes contacts à risque d'une personne atteinte de l'infection ou des professionnels de santé en milieu de soins exposés au virus Monkeypox.

Depuis le 11 juillet 2022, suite à un avis de la HAS, la vaccination préventive est étendue aux personnes suivantes :

  • les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ;
  • les personnes en situation de prostitution ;
  • les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux.

Depuis le 27 juillet 2022les étudiants en santé, les infirmiers retraités et les médecins retraités sont autorisés à administrer les vaccins.

Les modalités et lieux de vaccination sont publiées sur le site internet de l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.

Consultez les lieux de vaccination contre la variole du singe en Auvergne-Rhône-Alpes